Publié dans Economie

12e ATDA - 8 recommandations pour faire un écosystème numérique performant en Afrique

Publié le vendredi, 26 mai 2023

Les 19 et 20 mai, la capitale malagasy a vu se réunir de nombreux acteurs clef de l’économie numérique africaine venus échanger autour d’une thématique phare de la transformation digitale : le capital humain. Bien loin de se réduire uniquement à la technologie, la révolution numérique repose en effet avant tout sur des hommes et des femmes, dont le potentiel se doit d’être constamment soutenu, encouragé et accompagné.  

En effet, « Il y aura un besoin de 230 millions de compétences dans le numérique à l’horizon 2030. Aujourd’hui, en 2023, nous couvrons à peine 5 à 10 % de ces besoins selon les pays. Je vous laisse imaginer l’ampleur des défis qui nous attendent. C’est un vrai défi pour l’Afrique. Face à cette menace liée au dividende démographique, cette population jeune reste une formidable opportunité pour nos pays », a ainsi rappelé dans son discours d’ouverture Mohamadou Diallo, président de l’Organisation CioMag et fondateur des Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA).

Riches en échanges et en partages d’expériences, ces deux journées ont notamment été marquées par la présence de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Andry Rajoelina, qui, à l’issue de l’inauguration de ce sommet, a également visité le Village du Numérique. Cet événement prestigieux a également compté sur la participation de huit ministres, respectivement Tahina Razafindramalo, ministre du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et Télécommunications de Madagascar ; Ursula Owusu-Ekuful, ministre des Communications du Ghana ; Léocadie Ndacayisaba, ministre de la Communication, des Technologies de l’information et des Médias du Burundi ; Deepak Balgobin, ministre des Technologies de l'Information, de la Communication et de l'Innovation de l’île Maurice ; Kamalidini Souef, ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique des Comores ; Léon-Just Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique de la République du Congo ; Moctar Ahmed Yedaly, ministre de la Transformation numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration de la Mauritanie et Félix Mutati, ministre des Sciences et de la Technologie de la Zambie. Chacun s’exprimant sur les stratégies et feuilles de route mises en place dans leurs pays respectifs pour relever les défis du numérique lors d’une session ministérielle, ils ont également participé à un Conseil des ministres du numérique organisé par l’alliance Smart Africa. Réunissant les ministres et leurs représentants de 14 pays membres - dont les 8 ministres physiquement présents à Madagascar -, cet événement hybride s’est tenu dans l’après-midi du vendredi 19 mai.

Par ailleurs, quelque 700 participants et 60 modérateurs ont pris part à divers panels, ateliers, « keynotes » et face-à-face édifiants portant tout aussi bien sur les EdTech et les start-up, la cybersécurité, l’inclusion numérique, l’intégration régionale et la mise en place de partenariats publics-privés, l’entrepreneuriat, les « smart cities » ou encore l’intelligence artificielle. Cette 12e édition a par ailleurs été marquée par la signature de partenariats prometteurs entre le groupe Axian et Smart Africa, mais également entre l’Alliance et les ATDA afin d’institutionnaliser la collaboration entre les deux structures.

Les acteurs présents reconnaissant l’importance de l’intelligence humaine dans la réussite de la transformation numérique, huit recommandations ont ainsi été formulées par Tahina Razafindramalo lors de la cérémonie de clôture de ces Assises. 

Les résolutions :

• Soutenir la construction des infrastructures de télécommunications ;

• Ancrer la notion des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le cadre scolaire et former les jeunes aux compétences numériques ;

• Privilégier les politiques qui améliorent l’écosystème des entrepreneurs ;

• Renforcer les capacités des employés ;

• Augmenter le nombre de femmes opérant dans le secteur des TIC ;

• Appuyer la souveraineté numérique des Etats ;

• Prôner la coopération régionale dans le secteur des télécoms et des TIC ;

• Instaurer la confiance dans les services numériques.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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